300e robot Lely : une nouvelle page en A4

Objectif : améliorer la qualité du lait et lisser les variabilités liées au trayeur. Le Lely Center de Marolles (14) a installé son 300e robot. Installée à Bémécourt (27), la SCEA de Souvilly a opté pour l’automatisation.

Le travail est également facilité avec les robots Juno et Discovery SW.

La SCEA de Souvilly compte 90 vaches laitières. Elles devraient être prochainement 110 dans la stabulation. Pour la traite, le propriétaire de la ferme a opté pour deux robots Lely astronaute A4. Particularité, l’exploitation appartient au comte Jean de Béarn. Au quotidien, les animaux sont gérés par Pascal Neveu, responsable d’élevage. Avec la mise en route de la robotisation en octobre dernier, le travail des salariés a été réorganisé sur la ferme. Et indirectement, l’effet se révèle positif sur la qualité du lait.

Qualité du lait en hausse avec le robot Avant les robots, Pascal Neuveu trayait 13 jours de suite. Les week-ends, un autre salarié du domaine faisait office de vacher.   Cette organisation a ses limites. “Les vaches étaient stressées par le changement. Le vacher n’avait pas les mêmes pratiques que moi. Au final, nous avions une qualité du lait irrégulière. Le taux cellulaire ne permettait pas de se maintenir en super A”, explique Pascal Neveu. Avec le Lely Astronaut A4, les vaches ont trouvé une routine qui se retrouve dans la qualité du lait. “Le robot trait toujours de la même manière. Il n’y a plus de variation”, résume Jean de Bearn. “Je crois que la production laitière a un avenir. Il faut cependant investir pour rester dans l’air du temps. Le robot répond aux problématiques d’élevage. C’est à la fois un système simple et perfectionné”.

Amélioration des conditions de travail Pascal Neveu y a également gagné en confort de travail. Finies les journées débutées à 4 h 30 et terminées à 21 h avec une longue pause déjeunée, le robot permet de condenser les horaires et d’optimiser les ressources humaines. Le responsable de l’élevage commence aujourd’hui à 6 h 30 et peut rentrer chez lui vers 18 h 30. “Quand je travaillais 13 jours de suite, je sentais la fatigue. Le robot apporte une amélioration humaine qu’on ne peut pas négliger”. Outre le robot, son travail est facilité par le développement des “connexions”. Ainsi, Pascal Neveu pilote quotidiennement ses animaux sur son smartphone. Le logiciel de Lely dispose désormais d’une déclinaison nomade. Baptisée “T4C in herd”, elle donne accès aux mêmes informations que sur l’ordinateur de bureau.

Automatisation et application L’application est compatible avec plusieurs systèmes de navigation : Android ou IOS (Iphone). L’éleveur gagne du temps avec ce système. Il évite certains déplacements. “Il est possible de trier les vaches à distance. Ou quand je me lève, j’observe la période optimum pour les inséminations”. Toujours pour optimiser le travail, la ferme a également investi dans deux autres robots : le Discovery SW et le Juno. Le premier embarque de l’eau pour faciliter le raclage de la stabulation. Le second se charge de repousser le fourrage. Cette praticité a néanmoins une finalité économique selon Pascal Neveu. “On perd beaucoup moins de fourrage. Avec la mise en route du Juno, nous avons divisé les refus par 4”.